Ils se nourrissent des restes des marchés et des poubelles.
13 heures au marché Cristal sur les boulevards à Toulouse. Une fin de marché qui progressivement va attirer un public en quête de quelques fruits et légumes laissés sur le trottoir par les exposants. Si le rituel est le même depuis des années, il s'amplifie. Ce jour-là, on croise Nicole, la quarantaine. En habituée, elle a repéré quelques beaux légumes (choux, poireaux, tomates) qu'elle s'empresse de ranger dans son sac. «Au chômage depuis plusieurs mois, je viens ici deux, trois, fois par semaine pour apporter à mes enfants un complément. Je ne m'en sortirais pas, sinon». Près d'elle, certains reculent, par crainte de l'interview, «c'est humiliant de ramasser à terre, avoue un jeune mais comment faire autrement ? J'ai un budget de 200 €/mois, ma mère paye mon loyer. En venant ici, glaner fruits et légumes, j'économise environ 20 €/semaine. Beaucoup d'étudiants sont dans mon cas».

Présidente départementale des Restos du Cœur, Mireille Decroix, confirme cette tendance : «La campagne d'hiver risque d'être plus importante cette année. Les camions de distribution qui depuis le 3 octobre ont repris le service, voient arriver de plus en plus de monde. Et pas que des SDF. Mais des jeunes en contrat précaire, des seniors aux retraites trop basses. Et depuis quelque temps, des migrants. On sait aussi que certains «font» les poubelles le soir. Un repas par jour ne suffit pas, surtout en hiver».

Le prix Nobel d'Economie,“The Nobel Factor” créé il y a près d’un demi-siècle a été une machine de guerre visant à légitimer le tournant néolibéral des années 70 et 80,pour faciliter le remplacement du modèle social patiemment construit dans l'état des nations en europe,par celui de l’économie de marché débridée que chacun découvre avec de plus en plus de stupeur au fur et à mesure qu'elle progresse maintenant chez nous .
Ce virage, nommé "révolution conservatrice"porté par Margaret Thatcher et Ronald Reagan,soutenu en europe de l'Ouest par les dirigeants de l'époque , conduisant à la chute du mur de Berlin,s’est appuyé sur une école de pensée : l’école de Chicago. Le pape de ce courant de pensée était l’économiste monétariste Milton Friedman (Nobel 1976). Ces économistes étaient convaincus que dans l’économie, l’Etat était le problème, jamais la solution.
L'expression révolution conservatrice est utilisée le plus souvent pour caractériser la période des années 1980 au cours de laquelle des chefs d'État souhaitent réduire les interventions de l'État dans la sphère économique et sociale . Elle se manifeste en particulier par l'arrivée au pouvoir de Ronald Reagan aux États-Unis, de Margaret Thatcher au Royaume-Uni.
Détricotage de l'État providence, pression sur les salaires. Baisse des dépenses publiques ..
Cela vous rappelle t'il quelque chose?
Les médias, leurs chroniqueurs économiques formatés pour la plupart par l'idéologie du libéralisme néoclassique et ses avatars des XXème et XXIème siècle et la plupart des femmes et hommes politiques tentent de nous convaincre que la cause du phénomène réside en une dérive incontrôlée des dépenses publiques. C'EST FAUX.
C'est la révolution conservatrice des années 80, mises en œuvre en particulier par Margareth Thatcher et Ronald Reagan après avoir été testées sur les conseils des monétaristes de l'école d'économie de Chicago et de son plus célèbre représentant, Milton Friedman, dans le Chili de Pinochet : diminution des charges et contraintes réglementaires pesant sur le capital, décroissance des dépenses sociales par détricotage de l'État providence, pression sur les salaires. La baisse des dépenses publiques ..

La chute du Mur de Berlin, a été un événement politique considérable, elle est aussi un bouleversement économique comme il ne s'en produit qu'un ou deux par siècles, comparable, dans son ampleur et ses conséquences, à une guerre mondiale. Du jour au lendemain ou presque, le "contre-capitalisme" est démantelé, laissant le champ libre à une économie de marché planétaire. Dès l'effondrement du rempart de béton de la RDA, c'est la ruée de l'Ouest : les entreprises multinationales occidentales se précipitent sur les nouveaux territoires conquis , pour y vendre leur produits, les fabriquer ou acheter des matières premières. Le marché et la "démocratie" annexent l'Est d'un même pas . Le rapport de force entre le capital et le travail s'inverse. Avant novembre 1989, les travailleurs profitaient indirectement de la crainte du communisme - pour limiter les risques de révolution, les entreprises et les Etats consentaient des augmentations de salaires régulières et des droits sociaux étendus. Tout d'un coup, cette crainte disparaît. Pire, les non qualifiés occidentaux sont mis en concurrence avec les non qualifiés slovaques ou chinois, cinquante fois moins bien payés. Et c'est au contraire le détenteur de capital qui profite d'un monde ouvert, dans lequel il peut faire circuler son argent comme bon lui semble pour profiter des opportunités de rendement ou de taxation favorables. La chute du Mur a signé la victoire du rentier.
Dominé par une force unique, une idéologie unique, un parti unique mondialiste. La constitution de ce monde a débuté, elle aussi, à l'époque de la guerre froide, quand des superstructures transnationales ont progressivement commencé à se constituer sous les formes les plus diverses : sociétés commerciales, bancaires, politiques, médiatiques. Malgré leurs différents secteurs d'activités, ces forces étaient unies par leur nature supranationale. Avec la chute du communisme, elles se sont retrouvées aux commandes du monde.
Loin de se vouloir au départ une entité politique, encore moins sociale, c’est un espace uniquement économique fondé sur la libre circulation des marchandises et donc, essentiellement capitaliste, dont notre Union Européenne elle-même naquit en 1957, avec le traité de Rome. Preuve en est que cette actuelle UE se dénomma longtemps, jusqu’en 1992 (date de l’entrée en vigueur du plus politique traité de Maastricht), "Communauté Économique Européenne", appellation alors synthétisée sous le sigle de CEE. Dans un grand marché européen sans barrières commerciales, où les capitaux et les marchandises peuvent circuler librement,autrement dit le paradis rêvé du capitalisme, les usines s'installent là où c'est le plus rentable, c’est-à-dire le moins cher. Dans les pays de l'Est les salaires sont bas, alors que la formation et la productivité en usine est tout à fait semblable à la nôtre, voire meilleure. En Slovaquie, le Smic est de 380 euros par mois, contre 1.500 bruts chez nous,une mine d'or à exploiter!
Le capitalisme démocratique et prospère, celui des lois sociales et des garanties d'emploi devait beaucoup à l'épouvantail communiste. L'attaque massive contre les droits sociaux à l'Ouest a commencé avec la chute du communisme à l'Est.
Le 29 mai 2005, les Français ont rejeté par référendum le Traité de Constitution européenne.
« Non, nous ne poursuivrons pas dans cette voie ».
Les Français, comme d’autres citoyens de l'Europe, lancent un avertissement sans précédent aux institutions de Bruxelles et aux partis politiques.
Non à l'Europe de l'austérité et du libéralisme.
C’est une rupture majeure sur ce chemin entamé au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.
Ce texte, tout en compromis et lourdeurs institutionnelles, devait passer comme une lettre à la poste.
Du moins, c’est ce que tous s’imaginaient, politiques, observateurs, journalistes, instituts de sondages...
Mais les Français se sont emparés du débat qui a permis de poser des questions fondamentales sur l'économie, la démocratie, les institutions. Cette agora a duré un an, de l’annonce du référendum jusqu'au jour du vote.
C'est à cette Europe-là, technocratique et libérale, ultra-libérale, que les Français ont dit non le en mai 2005.
Comment « le plus grand rapt démocratique de la Ve République », a-t-il été possible ?
Ce vote a provoqué un violent séisme dans la vie politique française.
La victoire du Non a été vilipendée dans de nombreux médias et la majorité de la classe politique.
Les Français ont été traités de « populistes, de poujadistes ou d’analphabètes. »
La presse française détenue à 80% par les milliardaires s'est attribuée un rôle ,celui de faire de la pédagogie.
A défaut de faire son travail d'information..
Trois ans plus tard, sous la présidence de Nicolas Sarkozy, la majorité des députés de droite et des socialistes ont contourné le vote populaire de 2005 en adoptant la loi de ratification du Traité de Lisbonne, copie conforme de la constitution européenne.
En commettant ce déni de démocratie, le parlement a bafoué le vote des Français.
Du référendum de 2005 à la fin du quinquennat de François Hollande, ce film raconte l’autisme politique et le mépris de la parole citoyenne qui ont entraîné le pays dans une fracture sociale et démocratique .
La France « d’en haut » et celle « d’en bas. »
Il n’y a plus non plus d’intérêt général ou collectif, de République, mais un catalogue hétéroclite de choses et d’idées composant des biens communs.
Le totalitarisme et la dictature financière excluent la révolution sociale.
La classe ouvrière a été remplacée au bas de l'échelle sociale, par la classe des chômeurs. Or que veulent les chômeurs ? Un emploi. Ils sont donc, contrairement à la classe ouvrière du passé, dans une situation de faiblesse.C’est là,précisément où le système prend l’avantage dans le rapport de force.
En réalité, l'idéologie, la supraidéologie du monde occidental, développée au cours des cinquante dernières années, est bien plus forte que le communisme ou le national-socialisme. Le citoyen occidental en est bien plus abruti que ne l'était le soviétique moyen par la propagande communiste. Dans le domaine idéologique, l'idée importe moins que les mécanismes de sa diffusion. Or la puissance des médias occidentaux est incomparablement plus grande. Et ce n'est pas tout : le cinéma, la littérature, la philosophie, tous les moyens d'influence et de diffusion de la culture au sens large vont dans le même sens. A la moindre impulsion, ceux qui travaillent dans ces domaines réagissent avec un unanimisme qui laisse penser à des ordres venant d'une source de pouvoir unique.
L'idéologie occidentale combine et fait converger les idées en fonction des besoins. L'une d'entre elles est que les valeurs et le mode de vie occidentaux sont supérieurs à d'autres. Alors que pour la plupart des peuples de la planète ces valeurs sont mortelles.
Un scientifique qui voudrait se pencher sur les mécanismes du totalitarisme démocratique aurait à faire face aux plus grandes difficultés. On en ferait d'ailleurs un paria. Par contre, ceux dont le travail sert l'idéologie dominante, croulent sous les dotations et les éditeurs comme les médias se les disputent.
Le Prix Nobel d’économie étant une ruse de propagandiste accompagnant une histoire malheureuse,le mur de Berlin est tombé contre les peuples pour le fondamentalisme du marché libéral .
Ce sont bien ces technocrates de la haute finance qui, privés en outre de toute légitimité démocratique puisque ce ne sont pas les peuples qui les ont élus, se voient aujourd'hui ,une trentaine d'année après la réunification allemande soudain propulsés, sans que nous n’ayons jamais été consultés sur la question, à la gestion de nos gouvernements.
Autant dire, effectivement, que c’est bien l’économie qui détermine aujourd’hui, au déni de toute démocratie, la politique.

Ont également été adoptées des mesures visant à faciliter l'effacement des dettes des entreprises et un article autorisant le gouvernement à réformer par voie d'ordonnances le droit des sûretés pour le simplifier et assurer l'équilibre entre les intérêts des créanciers et ceux des débiteurs.
Pour le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire, ces différentes mesures permettront de surmonter les "blocages culturels profonds" qui persistent en France ...
Le système capitaliste n'admet pas qu'un peuple qui vivait démocratiquement ,puisse avoir des droits.Sous prétexte d'austérité , de "réformes" il s'agit dans les faits d'un combat idéologique que nous mène ce système .
N'admettant pas qu'il puisse y avoir quelque chose de telle que la démocratie au dessus de lui .La suppression des acquis dans le monde du travail, des acquis sociaux ,démocratiques, ces droits et le respect de ces droits,leur suppression sont autant de défaites infligées pour le salarié,le citoyen ,l'humain ,et sont autant de victoires pour ce système.Même le FMI remet en cause la politique d’austérité, il s'agit donc de toute autre chose que de réformes pour rembourser une dette,c'est un défi à la démocratie ,à travers ce défi une atteinte à l'intégrité d'une nation ,d'un peuple ,sa souveraineté.
A découvrir,Derrière des réformes une idéologie:
http://09novembre1989lejourdapres-net.over-blog.com/2018/09/derriere-des-reformes-une-ideologie.html
La collectivisation de l’existence sous le capitalisme :
Notes:
https://www.huffingtonpost.fr/axel-kahn/crise-de-la-dette-relance_b_4295033.html
https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9volution_conservatrice_(sens_moderne)