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09novembre1989lejourdapres-net.over-blog.com

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La chute du Mur de Berlin, a été un événement politique considérable, elle est aussi un bouleversement économique comme il ne s'en produit qu'un ou deux par siècles, comparable, dans son ampleur et ses conséquences, à une guerre mondiale. Du jour au lendemain ou presque, le "contre-capitalisme" est démantelé, laissant le champ libre à une économie de marché planétaire. Dès l'effondrement du rempart de béton de la RDA, c'est la ruée de l'Ouest : les entreprises multinationales occidentales se précipitent sur les nouveaux territoires conquis , pour y vendre leur produits, les fabriquer ou acheter des matières premières. Le marché et la "démocratie" annexent l'Est d'un même pas . Le rapport de force entre le capital et le travail s'inverse. Avant novembre 1989, les travailleurs profitaient indirectement de la crainte du communisme - pour limiter les risques de révolution, les entreprises et les Etats consentaient des augmentations de salaires régulières et des droits sociaux étendus. Tout d'un coup, cette crainte disparaît. Pire, les non qualifiés occidentaux sont mis en concurrence avec les non qualifiés slovaques ou chinois, cinquante fois moins bien payés. Et c'est au contraire le détenteur de capital qui profite d'un monde ouvert, dans lequel il peut faire circuler son argent comme bon lui semble pour profiter des opportunités de rendement ou de taxation favorables. La chute du Mur a signé la victoire du rentier.


La révolution conservatrice De Reagan à Macron

Publié le 20 Octobre 2018, 14:50pm

 Reagan Reborn, la renaissance de Reagan..En France..« Nous avons trouvé que son discours était similaire à celui du président américain Ronald Reagan »

Magazine économique américain Forbes du 19 Juillet 2017.Titre de l'article:"Reagan Reborn: Emmanuel Macron prêt à diriger la révolution économique française".

De 1981 à 2016, Reagan, W. Bush, Trump : trois figures conservatrices et républicaines à la Maison Blanche.
De 1981 à 2016, Reagan, W. Bush, Trump : trois figures conservatrices et républicaines à la Maison Blanche.

La page officielle de Ronald Reagan titre également:

"Est ce que Macron est le Reagan français"

 « La personnalité et la passion qui les entourent semblent certainement être similaires »

Ronald Reagan : le shérif devenu Président
Ronald Reagan : le shérif devenu Président

Ronald Reagan a commencé sa carrière publique en tant qu'acteur. Il a ainsi tourné dans 54 films et a même été élu président de la Screen Actors Guild.Reagan réalisa une audition cinématographie en 1937 qui déboucha sur un contrat de sept ans avec les studios Warner Broth. Il passa les premières années de sa carrière à Hollywood à réaliser des films dans l'unité de série B Les films où jouait Reagan n'étaient pas très populaires car il s'agissait pour la plupart de réalisations à budget réduit Le plus marquant d'entre eux est Crimes sans châtiment (Kings Row, 1942) qui a été nominé aux Oscars.

Les médias en France, leurs chroniqueurs économiques formatés pour la plupart par l'idéologie du libéralisme ,et la plupart des femmes et hommes politiques de gauche comme de droite, tentent de nous convaincre que la cause du phénomène des réformes réside en une dérive incontrôlée des dépenses publiques. C'EST FAUX. 

Leur objectif est d’arrimer l’économie française à la révolution reagano-thatcherienne.

Une vague néolibérale qui a bouleversé les États-Unis de R. Reagan à partir de 1980 et la Grande-Bretagne de M. Thatcher à partir de 1979. Dans ces deux pays s’impose une « révolution conservatrice », en référence à son caractère radical – il s’agit de revoir en profondeur le rôle de l’État –, mais aussi au renouveau conservateur qu’elle traduit. 

Première étape, une réduction massive de la pression fiscale, en particulier de l’impôt sur le revenu et sur les sociétés. Reagan promettait par exemple une réduction de l’impôt sur le revenu de 25 % lors de sa campagne de 1980, et la tranche supérieure de l’impôt sur le revenu britannique est passée de 83 % à 40 % dans les années Thatcher. Ces baisses massives sont largement soutenues par une partie de l’électorat des classes moyennes, qui refusent désormais de payer pour un système dont ils ne sont pas les principaux bénéficiaires. La « révolte contre l’impôt » est un mouvement très populaire aux USA dans les années 1970, sur lequel le parti républicain va surfer par la suite, en s’appuyant sur ses figures de proue comme l’économiste A. Laffer, auteur de The economics of tax revolt dans lequel il théorise une célèbre courbe du rendement de l’impôt qui porte son nom, et qui est depuis associée à la politique reaganienne. La baisse des recettes a d’abord conduit à un grave déséquilibre des finances publiques, pour respecter les promesses de relance de l’activité par une baisse massive des impôts. Aux USA, cette politique a entraîné un triplement du déficit budgétaire sous l’ère Reagan : jamais l’Amérique ne sera aussi endettée que durant cette période. 

Dans un second temps, les gouvernements mènent une très forte diminution des dépenses publiques.

C’est dans la période Reagan que sont révisés le volume et la nature des dépenses publiques. Cette baisse s’est accompagnée d’une part d’un redéploiement de l’État, avec la privatisation de la plupart des entreprises publiques, un désengagement de l’État dans de nombreux programmes sociaux, transférés par Reagan du niveau fédéral à l’échelon local, et un dégraissage des effectifs de la fonction publique. Mais elle a été également accélérée par l’augmentation des dépenses dans les secteurs jugés prioritaires, ce qui réduit encore la part des autres secteurs : priorité à l’armée dont le budget augmente fortement – on est dans la période décisive où l’accélération des dépenses militaires ne pourra être suivie par l’URSS des années 1980 – ou dans les dépenses sécuritaires. 

Conséquence logique, la « révolution conservatrice » a conduit à un recul sans précédent de l’État-Providence et de la protection sociale, afin de « libérer les initiatives individuelles », et de réduire le poids de l’État. Il faut se souvenir que l’État-Providence avait pourtant trouvé dans l’Angleterre d’après-guerre un de ses modèles, au pays de Lord Beveridge, l’initiateur du modèle anglais de Welfare State. De même, les États-Unis ont connu un niveau élevé de protection sociale jusque dans les années 1970. La réforme ne passe pas toujours par la suppression pure et simple de l’assurance sociale, mais plutôt par sa marginalisation : ainsi, contrairement à une idée reçue, la majorité des Américains continue de percevoir une retraite par répartition, mais elle est trop faible pour subvenir à leurs besoins et doit être complétée par des fonds de pension.
Pour mener à bien ces mutations qui se heurtent à de fortes résistances, une remise en cause profonde de la démocratie sociale est nécessaire, à commencer par les syndicats dont la puissance revendicative doit être brisée. L’épisode le plus connu est la grande grève des mineurs britanniques de 1984/85, qui va porter un coup fatal au syndicalisme dans ce pays, face au refus de toute négociation sociale de la « Dame de fer », parvenant à réduire très fortement le champ de la négociation collective. Si l’on érige aujourd’hui les pays anglo-saxons en modèle du capitalisme libéral où s’exerce un faible contre-pouvoir syndical, c’est la conséquence en réalité d’une évolution assez récente. Lorsque Thatcher arrive au pouvoir, les trade unions britanniques étaient encore un modèle syndical pour toute l’Europe, et avaient conquis des avantages importants, comme la pratique du closed shop qui réservait à un syndicat unique le monopole de la représentation dans un secteur d’activité.

Le parallèle avec la politique engagée par le gouvernement français aujourd’hui est assez manifeste. On peut noter que, ce faisant, Macron affiche un objectif plus ambitieux que Reagan et Thatcher en leur temps. On retrouve là l’idée centrale de la révolution conservatrice selon laquelle la réforme de l’État commence par celle de l’impôt, afin de mettre les classes moyennes de son côté, et de créer une situation irréversible.

Toutes les réformes sont mises à contribution,il s’agit de supprimer des milliers d’emplois publics, en arguant de la meilleure « efficacité » du niveau local sur le niveau national, afin de réduire les dépenses de l’État central. 
Les signes d’une réforme en profondeur de l’État-Providence sont encore plus visibles : les retraites,  la sécurité sociale ,l’hôpital,les allocations, la stigmatisation des chômeurs .

 En visite à Colombey-les-Deux-Églises Jeudi 4 Octobre 2018,Macron a été interpellé par des retraités qui subissent les réformes  du gouvernement ,concernant la hausse de la CSG et le gel des pensions.

Emmanuel Macron a répondu en citant le petit-fils du général, qui lui aurait déclaré quelques instants auparavant qu’avec son grand-père «la seule chose qu’on n’avait pas le droit de faire c’est de se plaindre». Et le président de la République d’en conclure: «C’était une bonne pratique qu’avait le général: le pays se tiendrait autrement si on était comme ça. On ne se rend pas compte de la chance qu’on a.»

N'y a t’ il pas plus bel hommage au général De Gaulle,qui est "celui qui a dit non",  d'être à notre tour, ceux qui diront non.

Notes:

https://www.forbes.com/sites/thomaslandstreet/2017/07/19/reagan-reborn-emmanuel-macron-set-to-lead-a-french-economic-revolution/#1e0841c87517

https://www.reagan.com/blog/45/emmanuel-macron-is-he-frances-ronald-reagan

https://www.huffingtonpost.fr/axel-kahn/crise-de-la-dette-relance_b_4295033.html

https://vacarme.org/article1535.html

Le prix Nobel d'Economie, instrument de propagande du néolibéralisme.Le prix créé il y a près d’un demi-siècle a été une machine de guerre visant à légitimer le tournant néolibéral des années 70 et 80. Il a facilité le remplacement du vieux modèle social-démocrate par celui de l’économie de marché débridée :

https://bibliobs.nouvelobs.com/actualites/20161008.OBS9557/le-prix-nobel-d-economie-instrument-de-propagande-du-neoliberalisme.html

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