L’immigration est au départ été un phénomène patronal. Ceux qui veulent toujours plus d’immigration, ce sont les grandes entreprises.
Pierre Gattaz : l’accueil des migrants est « une opportunité pour notre pays »https://www.lemonde.fr/idees/article/2015/09/08/les-migrants-sont-un-atout-pour-la-france_4749301_3232.html
Mise à jour:
Une ancienne esclave yézidie a fui l'Allemagne après y avoir revu son bourreau devenu réfugié.
Au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, les immigrés vont de plus en plus fréquemment venir des pays du Maghreb, Algérie d’abord, puis Maroc. Des camions affrétés par les grandes entreprises (surtout dans le secteur automobile et le bâtiment) viennent par centaines les recruter sur place. De 1962 à 1974, près de deux millions d’immigrés supplémentaires vont ainsi gagner la France, dont 550 000 recrutés par l’Office national d’immigration (ONI), organisme géré par l’Etat, mais contrôlé en sous-main par le patronat. Depuis lors, la vague n’a cessé de s’amplifier.
« Quand il y a pénurie de main-d’œuvre dans un secteur, de deux choses l’une, soit on augmente les salaires, soit on fait appel à la main-d’œuvre étrangère. C’est généralement la seconde option qui restera privilégiée par le Conseil national du patronat français (CNPF), puis, à partir de 1998, par le Mouvement des entreprises (Medef) qui prend sa succession. Choix témoignant d’une volonté de profits à court terme, qui devait retarder d’autant l’amélioration des outils de production et l’innovation en matière industrielle.
Cette immigration est conforme à l’esprit même du capitalisme, qui tend à l’abolition des frontières (« laissez faire, laissez passer »). « Obéissant à la logique du dumping social, un marché du travail “low cost” s’est ainsi créé avec des “sans-papiers” peu qualifiés faisant office de bouche-trou.
« Laissez passer les hommes, mais aussi les capitaux et les marchandises ; telle est la doctrine de la Commission européenne. Mieux : laissez passer les hommes pour mieux rentabiliser le mouvement des capitaux et des marchandises »
Le libéral Philippe Nemo confirme ces observations : « Il y a en Europe des responsables économiques qui rêvent de faire venir en Europe une main-d’œuvre bon marché capable, d’abord, d’occuper certains emplois pour lesquels la main-d’œuvre locale est jugée "insuffisante", ensuite de peser sensiblement à la baisse sur les salaires des autres travailleurs européens. Ces lobbies, qui ont tous les moyens de se faire entendre tant des gouvernements nationaux que de la Commission de Bruxelles, sont donc favorables tant à l’immigration en général qu’à un élargissement de l’Europe qui faciliterait considérablement les migrations du travail. Ils ont raison du point de vue qui est le leur, c’est-à-dire selon une logique purement économique […] Le problème est qu’on ne peut raisonner ici selon une logique seulement économique, puisque l’afflux en Europe de populations exogènes a aussi des conséquences sociologiques lourdes.
Telle est aussi l’opinion des experts. C’est ce qu’a montré un rapport du Conseil d’analyse économique (CAE), organisme dépendant directement des services de Matignon. Intitulé Immigration, qualification et marché du travail, ce document explique d’abord que la notion de « pénurie de main-d’œuvre », traditionnellement alléguée pour justifier le recours à l’immigration, ne signifie à peu près rien en période de chômage. « Du point de vue de la science économique, la notion de pénurie n’est pas évidente », peut-on lire dans le texte, car le « fait que certains natifs rejettent certains types d’emploi peut simplement signifier que les travailleurs ont de meilleures opportunités que d’occuper ces emplois, et donc que les salaires correspondants devraient augmenter pour qu’ils soient pourvus » (p. 45). Ce qui montre très clairement que la pénurie ne se forme que lorsqu’un secteur n’offre pas des salaires suffisants – et que le recours à l’immigration est en fait un moyen de ne pas augmenter les salaires, quitte à créer artificiellement une « pénurie » que l’on comblera en allant chercher ailleurs une main-d’œuvre acceptant d’être sous-payée. Le rapport conclut d’ailleurs que, « dans le cas du marché du travail, cela signifie qu’à la place de l’immigration des années 1960 on aurait pu envisager une hausse du salaire des moins qualifiés » (p. 46).
Le même document recense par ailleurs une série d’études qui ont tenté, en France comme à l’étranger, de chiffrer l’impact de l’immigration sur les salaires : « Une hausse de la proportion d’immigrés d’un point de pourcentage réduit le salaire de 1,2 % […] Boris conclut son étude en affirmant qu’entre 1980 et 2000, l’immigration aurait accueilli l’offre de travail d’environ 11 %, ce qui aurait réduit le salaire des natifs d’environ 3,2 % »
Les immigrés constituent plus que jamais l’armée de réserve du capital.
On ne peut qu’être frappé, à cet égard, de voir comment les réseaux « sans-papiéristes » , croyant trouver dans les immigrés un prolétariat de substitution, servent les intérêts du patronat. Réseaux mafieux, passeurs d’hommes et de marchandises, grands patrons, militants « humanitaires », employeurs « au noir » : tous sont adeptes de l’abolition des frontières par le libre-échangisme mondial.
Les restaurateurs veulent pouvoir embaucher des migrants...
Selon l’enquête annuelle de ManpowerGroup sur les pénuries de talents, les métiers de l’hôtellerie-restauration sont les premiers à souffrir d’un manque de main d’œuvre Pour Magalie, 28ans, serveuse aux 13ans d’expérience, « c’est tellement mal payé… et dur ». Pour Vincent, professionnel aguerri, chef de cuisine au beau parcours : « tu travailles à l’envers des autres, décalé. C’est ça le plus dur, et c’est mal payé. ». Heures de travail calées sur celles normalement allouées à la détente, port de lourdes charges, brûlures, coupures, journées d’onze heures passées debout enfermé, à piétiner, coupées entre matin et soir, sans compter vies sociales et familiales difficiles à entretenir. Vincent lassé de 19 ans passés en cuisine, dont trois ans à Vonnas, atypique petit village gastronomique marqué au fer de la famille Blanc, au marketing parfait et grouillant de cuisiniers, en témoigne: « chez Georges Blanc je n’avais carrément pas de congé ! Et ma femme qui travaillait aussi en restauration n’arrivait quand même pas à comprendre et accepter… ». Enfin bref, on est loin du rêve qu’on nous vend.
Les petits apprentis
Les financiers de cette « Initiative pour la Stabilité Européenne »…
"Le cercle d’influence dit « ‘Initiative pour la Stabilité Européenne », de Gerald Knaus lié à George Soros, est en effet financé par une liste impressionnante de donateurs. Leur site Internet en dresse une liste.Cette liste inclut, en plus des Fondations pour une Société Ouverte de Soros, la Fondation [Stiftung] allemande Mercator, liée à Soros, et la Fondation Robert Bosch. Les financiers de l’ISE incluent également la Commission Européenne. Ensuite, assez curieusement la liste des fondateurs de ce « Plan Merkel » inclut une organisation au nom tout à fait orwellien : l’Institut des États-Unis pour la Paix [United States Institute of Peace].Quelques recherches suffisent à révéler que cet Institut des États-Unis pour la Paix a tout sauf un arrière-plan pacifique. L’Institut des États-Unis pour la Paix est en effet présidé par Stephen Hadley, l’ancien Conseiller à la Sécurité Nationale durant l’Administration des néoconservateurs fauteurs de guerre Bush-Cheney. Son Conseil des Directeurs inclut également Ashton B. Carter, l’actuel qu’on néoconservateurs Secrétaire à la Défense de l’Administration Obama ; le Secrétaire d’État John Kerry ; le Major General [Général de Division] Frederick M. Padilla, Président de l’Université américaine pour la Défense Nationale [US National Defense University]. Voici donc quelques-uns des architectes vétérans de la stratégie de « Dominance Plein Spectre« du Pentagone américain".
"Exaltation des valeurs de solidarité du côté de la majorité"
Ministres et responsables politiques de la majorité présidentielle LREM, sans surprise, se sont félicités de la décision française d’accueillir une partie des migrants transportés par l'Aquarius, y voyant une confirmation du respect par la République française des valeurs humanistes.
Ainsi, Nathalie Loiseau, ministre auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, chargée des Affaires européennes, a ainsi loué la «solution coopérative» trouvée par Malte et les «progressistes européens 14 août 2018 ».
https://twitter.com/nathalieloiseau
#Aquarius: une solution coopérative, conforme à nos valeurs prévaut grâce à Malte et aux progressistes européens avec qui nous avons oeuvré.
— Nathalie Loiseau (@NathalieLoiseau) 14 août 2018
SOS Méditerranée a bénéficié de diffusions gracieuses dont le coût a été estimé à 197 099 euros bruts pour les passages radios et à 343 729 euros bruts pour les passages télé. Soit un total de 540 828 EUR.Nisrine Yadini, directrice administrative et financière de SOS Méditerranée France a indiqué que l’association n’était «pas intervenue» dans le processus de négociation avec les chaînes. C’est le service d’information du gouvernement qui s’en est occupé.