Ayant choisi de gouverner dans l'austérité ,la classe dirigeante en France, élue par chantage , nous ne sommes qu'au début,ne tarit pas d'aberrations.
Madame Buzyn ministre des Solidarités et de la Santé ..qui ne voit pas que les gens meurent en salle d'attente, ne voit pas plus la pénurie des médecins généralistes en France.
Santé : "les généralistes au secours des urgences"..
"Pour soulager les services d'urgences, un rapport préconise de s'appuyer sur les médecins généralistes avec un système de permanence très organisé".

Dans un document vidéo disponible en suivant le lien ci contre :https://www.francetvinfo.fr/sante/soigner/sante-les-generalistes-au-secours-des-urgences_2766541.html, France info fait l'apologie des mesures du gouvernement,
C'est assez remarquable sur le fond :
"Selon les critères de gravité, les patients sont guidés vers la Maison médicale de garde.Celle-ci, ouverte de 20 heures à minuit et les week-ends, est située juste en face de l'hôpital. Il y a déjà eu 3 700 visites en deux mois. Ici, 25 généralistes comme le docteur Laghmari assurent les gardes, des cas bénins uniquement. Les médecins qui se relaient ici sont jeunes, motivés et très volontaires. "Il y a des incitations qui amènent le médecin à faire ces gardes-là", explique le Dr Laghmari. Inconvénient : le patient avance les frais. "..
Cet exemple ,résume donc là toute la recherche,tout l'effort consacré à résoudre sur l'ensemble du territoire français le manque de moyen, organisé tout de même ne l'oublions pas, par les dirigeants de la nation, ou doit on déjà dire start-up?
Dans toute la France combien d'hôpitaux peuvent envoyer en direct , orienter des patients chez un généraliste qui non seulement serait disponible à toute heure, mais qui en plus, comme dans une pièce de comédie burlesque aurait par le plus grand des hasard installé son cabinet médical quasiment en annexe de l'hôpital...
Est cela le "système de permanence très organisée"..?
Un urgentiste de l'hôpital de Reims, qui heureusement , pour lui comme pour les patients n'est pas passé par l'ENA,déclarait le mois dernier:
"Mme Buzyn ne voit pas que les gens meurent en salle d'attente":
Madame Buzyn ministre des Solidarités et de la Santé ..qui ne voit pas que les gens meurent en salle d'attente, ne voit pas plus la pénurie des médecins généralistes en France.
En l'espace de 15 jours, deux personnes âgées sont décédées dans la salle d'attente du CHRU de Tours.
Des drames qu'on a peine à imaginer en France aujourd'hui.
Une soignante du service d'urgences raconte: "Ce qui a choqué le plus l'équipe, c'est que nous n'avons pas eu, en tant que soignants, la possibilité de les accompagner dans leur décès. Elles sont décédées dans une salle d'attente bondée, au milieu d'autres patients qui attendaient d'être vus".
Le rapport annuel du Conseil de l’ordre des médecins révèle une nouvelle baisse du nombre de généralistes.
Selon le Conseil national de l’ordre des médecins (Cnom), qui publie son 11e Atlas démographique, le nombre de généralistes a encore reculé en France en 2016, et ce « de façon préoccupante », a souligné le président du conseil, Patrick Bouet. Le nombre des omnipraticiens est ainsi passé de 88 886 en 2015 à 88 137 « alors même que la population augmente dans 45 départements», s’alarme le Conseil de l’Ordre.
Cette baisse du nombre de généralistes « affecte la quasi-totalité de nos territoires ; on la constate dans 93 de nos départements », note le Cnom, y compris à Paris qui a perdu 20% de ses médecins, notamment du fait de loyers très élevés, et en Ile-de-France où, constate l’Atlas, « chaque département perd des effectifs » ! En cette Saint-Denis, c’est moins 2% en un an !
Echec des incitations financières. Le Conseil de l’ordre en profite pour égratigner les politiques mises en place. « Face à ces disparités territoriales et à cette baisse généralisée, la définition en 2012 de zones déficitaires par les ARS et les mesures qui leurs sont liées n’ont pas eu d’impact. La quasi-totalité des installations des médecins généralistes ont eu lieu en dehors de ces zones », peut-on lire dans l’Atlas. Ces mesures consistaient, pour l’essentiel, en incitations financières.
Inefficace recours aux étrangers. Autre mise en garde cette fois contre le recours aux médecins étrangers, solution favorisée un temps par bon nombres d’élus ces dernières années. Selon le Conseil de l’ordre qui a étudié les flux migratoires, ces médecins qui ont obtenu leur diplôme hors des France (45% dans un pays de l’Union européenne), sont aujourd’hui au nombre de 22169 en activité régulière sur le territoire, ce qui représente 11% des effectifs. Cependant, conclut l’Ordre, sur ce chapitre, « contrairement à une idée largement répandue, cette population n’est pas une réponse aux difficultés territoriales d’accès aux soins. Cette étude montre que ces médecins étrangers, quelle que soit leur nationalité, et à l’instar de leurs confrères français, ne s’installent pas dans les zones définies comme déficitaires par les ARS ». Patrick Ebouet parle même de « prime négative pour les départements en difficulté ».
En réalité, les jeunes médecins ont préféré les régions attractives en termes de qualité de vie. Ces cinq dernières années, ils ont boudé les Ardennes, la Haute-Marne et la Nièvre, mais sont 33% de plus dans le Morbihan, 28% de plus en Loire-Atlantique, 29% de plus en Savoie.
De plus en plus de temps partiels. Plus globalement, le nombre de médecins - spécialistes compris - a augmenté en France de 1,8% en 2016 et de 15% en dix ans : ils étaient 290 974 au 1er janvier 2017. Mais la proportion des professionnels exerçant une activité régulière recule de 10 points depuis 2007 pour atteindre 68% en 2017, soit 197 859 médecins. Cette hausse en trompe l’œil est due à une forte proportion des médecins retraités qui poursuivent leur activité, et à une forte féminisation qui se traduit par une hausse des temps partiels. Autre élément inquiétant qui va compliquer la tâche des autorités, les nouveaux venus dans le métier sont plus attirés par le salariat que par l’activité libérale. Or, un médecin salarié travaille moins qu’un libéral : environ 35 heures contre 50 à 56 heures pour le médecin de ville qui prend par ailleurs moins de vacance. Cette évolution pose donc le problème du temps médical disponible pour la population concernée.