EMMANUEL MACRON : "CE N’EST PAS LE RÔLE DU CHEF D’ETAT-MAJOR DE DÉFENDRE LE BUDGET DES ARMÉES"
Cette réflexion n'est pas dû au hasard.
C'est celle d'un dirigeant de start-up à un subordonné parmi d'autres.
Nous publiions ici il y a quelques jours, un article sur les méthodes fort critiquées des patrons de start-up.
Les événements impliquant le chef d'état major des armées, la démission qui s'en est suivi nous ont immédiatement alertés .
Nous sommes typiquement face aux symptômes d'un chef d'état croyant pouvoir solutionner le problème en appliquant la méthode des start-up , rappelons ici que c'est lui en personne E.macron qui souhaite au dessus de tout, faire de la France la Nation start-up:http://Macron débloque 10 milliards d'euros pour dynamiser sa «nation des start-up»

Le témoignage de Mathilde Ramadier auteur de « Bienvenue dans le nouveau monde, comment j’ai survécu à la coolitude des startups »
illustre parfaitement la méthode dont le général De Villiers a fait les frais, compte tenu de la situation dans laquelle se trouve la France, tout porte à croire qu'il n'est que l'un des premier .
Extrait du témoignage :
"J’aurais en effet donné cher pour voir ceux que j’ai croisés s’allonger sur un divan de psychanalyste ! Ces CEO (Chief executive officer, l’équivalent de P-DG) aimeraient donner d’eux une image de « héros », propre à faire rêver leurs salariés. Mais tous affichaient plutôt un comportement grotesque, pour ne pas dire maniaque, avec une façon de se mettre en scène et d’étaler leur vie à coups de selfies sur les réseaux sociaux. A se demander quand ils trouvaient le temps de travailler ! Mais ils ne connaissaient pas pour autant le prénom de leurs salariés…"
" Au-delà de la précarité de l’emploi, j’ai surtout été dépitée par la concurrence que les directions cherchent à instaurer entre salariés. Dans une start-up, toute notion de solidarité entre collègues disparaît. On n’est jamais valorisé en fonction du travail accompli, mais toujours par rapport au travail des autres. La désignation d’un « employé du mois », qui peut désormais sembler désuète, est même remise au goût du jour par ces entreprises : j’en ai connu une où un bon d’achat Amazon de 20 euros était attribué chaque semaine ! "
Pour ne rien arranger, tout cela s’accompagne d’un sentiment d’appauvrissement intellectuel. Les jobs que j’ai décrochés, j’aurais pu les occuper à l’âge de 18 ans, sans diplôme ni même expérience préalable. J’ai fini par connaître une déprime professionnelle, le fameux sentiment de « bore-out ». "
https://fr.wikipedia.org/wiki/Syndrome_d%27%C3%A9puisement_professionnel_par_l%27ennui
Les médias ont déjà dénoncé des conditions de travail peu reluisantes des chauffeurs d'Uber ou des startups de livraison à domicile, qui « disruptent » un secteur en instaurant une nouvelle forme de précarité. Mais pour Mathilde Ramadier, 29 ans, diplômée en communication et en philosophie, ce phénomène touche l'ensemble des startups et incarne plutôt le « capitalisme sauvage »
un univers féroce, ultracompétitif, cynique et absurde. Dans le monde merveilleux des startups, les dirigeants abusent d'une « novlangue abrutissante », à coups d'intitulés de postes vides de sens (tout le monde est manager ou chief de quelque chose) et d'euphémismes comme le poste de « réparateur de bonheur » pour désigner le responsable du service client, ou celui d'office manager pour l'hôtesse d'accueil.
Selon Mathilde Ramadier, l'« idéologie startup », qui consiste à vouloir changer le monde grâce à la technologie, aboutit en réalité à la mise en place d'un « asservissement de l'individu »,rendu acceptable par un management prétendument moderne.
les citations d'entrepreneurs célèbres punaisées sur les murs, le mythe de l'absence de hiérarchie (alors que tout est « fliqué »),créent selon elle un environnement infantilisant et très compétitif, où la vie privée est sacrifiée sur l'autel de la course à l'innovation, et où les employés les plus méritants, repérés par des logiciels de mesure de la performance, reçoivent des récompenses tandis que les autres sont réprimandés, culpabilisés, voire renvoyés sans ménagement.
Extrait de :
"La France a toujours cru que l'égalité consistait à trancher tout ce qui dépasse"
Jean Cocteau