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09novembre1989lejourdapres-net.over-blog.com

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La chute du Mur de Berlin, a été un événement politique considérable, elle est aussi un bouleversement économique comme il ne s'en produit qu'un ou deux par siècles, comparable, dans son ampleur et ses conséquences, à une guerre mondiale. Du jour au lendemain ou presque, le "contre-capitalisme" est démantelé, laissant le champ libre à une économie de marché planétaire. Dès l'effondrement du rempart de béton de la RDA, c'est la ruée de l'Ouest : les entreprises multinationales occidentales se précipitent sur les nouveaux territoires conquis , pour y vendre leur produits, les fabriquer ou acheter des matières premières. Le marché et la "démocratie" annexent l'Est d'un même pas . Le rapport de force entre le capital et le travail s'inverse. Avant novembre 1989, les travailleurs profitaient indirectement de la crainte du communisme - pour limiter les risques de révolution, les entreprises et les Etats consentaient des augmentations de salaires régulières et des droits sociaux étendus. Tout d'un coup, cette crainte disparaît. Pire, les non qualifiés occidentaux sont mis en concurrence avec les non qualifiés slovaques ou chinois, cinquante fois moins bien payés. Et c'est au contraire le détenteur de capital qui profite d'un monde ouvert, dans lequel il peut faire circuler son argent comme bon lui semble pour profiter des opportunités de rendement ou de taxation favorables. La chute du Mur a signé la victoire du rentier.


BERLIN De vitrine du capitalisme durant la guerre froide, à victime du capitalisme après la réunification.

Publié le 29 Juin 2017, 23:42pm

De vitrine du capitalisme durant la guerre froide,
à victime du capitalisme après la réunification.



La partie ouest de la ville, îlot du « Monde libre » (selon la terminologie occidentale) sera très vite promue comme vitrine du système capitaliste et fut donc, à ce titre, massivement subventionnée par le gouvernement de la RFA naissante, aides qui couvraient plus de la moitié du budget de Berlin-Ouest.
Les entrepreneurs reçurent des aides considérables comme la « prime Zitter », un prêt à 6 % garantis, qui était censé pallier le manque chronique de main-d’œuvre. Les salariés berlinois même étaient choyés : une prime spécifique (le Berlinzuschlag) leur était versée, récompensant leur fidélité à la ville.
Durant la guerre froide,l'Allemagne de l'Ouest , Berlin-Ouest en particulier,
avait artificiellement servi de vitrine du capitalisme.
De part sa situation insulaire Berlin Ouest n'était pas viable économiquement;l'état fédéral attribuait une aide financière très importante .5 milliards de dollars par an .Et 20 milliards de subvention au trafic aérien entre Berlin -Ouest et l'Allemagne fédérale ,Bonn prenant à sa charge 15% du billet d'avion entre Berlin et l'Allemagne occidentale .
Chaque personne qui travaillait à Berlin-Ouest touchait des subventions de l'état en plus de son salaire .
Les énormes subventions spécifiques à Berlin-Ouest attiraient aussi beaucoup les industriels, les usines comme BMW.



Au sujet de la "réunification" ,l'écrivain allemand Schneider a écrit un livre intitulé "Révolution avortée". Il dénonce les infractions des procédures électorales et l'ingérence directe du gouvernement de la RFA dans le déroulement du vote. Et les cas sont nombreux. L'URSS s'effondrait à l'époque et il était inutile de se gêner pour violer même ses propres règles. Tous les coups sont permis quand il s'agit du triomphe des "valeurs européennes".

Depuis la réunification Berlin doit  se contenter d'être pauvre mais "sexy"..

La précarité est en pleine explosion en Allemagne. Un salarié sur cinq est un travailleur pauvre.

Le rapport de l’organisation d’aide sociale Paritätischer Wohlfahrtsverband , la pauvreté a atteint un niveau historique en Allemagne. Le rapport indique qu’environ 16 millions de personnes étaient touchées par la pauvreté en 2016, . Les écarts de richesse entre riches et pauvres ont augmenté, les inégalités entre régions ont aussi explosé. Les personnes les plus exposées sont les mères célibataires : plus de 40 % d’entre elles ont basculé dans la pauvreté. Une autre catégorie est touchée de plein fouet : les retraités. Conséquence de la baisse du niveau des retraites en Allemagne, le nombre de pauvres dans ce groupe de la population a augmenté de 48 % depuis 2006.

La barre record des seize millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté vient d’être franchie. Pauvreté, inégalités, bas salaires, services publiques atrophiés, de nombreux allemands sont obligés de cumuler deux emplois pour boucler leurs fins de mois.

Près de 20% de la population est pauvre.
En 2016, cela représentait 16 millions de personnes, ce qui correspond à 19,7% de la population:
Le mur de Berlin est tombé contre les peuples pour le fondamentalisme du marché libéral :
Une réalité moins médiatisée , qui découle des mesures néolibérales brutales mises en place depuis Gerhard Schröder et poursuivies par Angela Merkel :
austérité généralisée, baisse des salaires, généralisation des mini-emplois, coupes budgétaires dans les services publiques, baisses des allocations chômage et des cotisations sociales, etc.
Toutes ces mesures furent mises en place en 1998 afin de favoriser la sacro-sainte « compétitivité » et les exportations, sur lesquelles est aujourd’hui basée l’économie allemande. Si les exportations augmentèrent significativement, force est de constater que cette « politique de l’offre » agressive se fit au détriment de la demande interne, mais aussi des classes moyennes et populaires, des salariés, des retraités, des collectivités et des infrastructures publiques. En effet, dans l’ensemble, les exportations ne bénéficient pas aux travailleurs allemands, mais aux détenteurs de capitaux, qui s’empressent de placer leurs bénéfices à l’étranger au lieu de les redistribuer dans les salaires ou les investir dans la recherche ou l’économie allemande.
 
«On observe clairement une dangereuse tendance d’augmentation à la pauvreté. La pauvreté est un problème bien de chez nous. L’Allemagne a clairement un problème croissant de distribution de la richesse »
en tant que leader économique et politique de l’UE, l’Allemagne d’Angela Merkel pèse de tout son poids dans les mesures d’austérité dictées par la troïka aux pays européens en difficulté, notamment à la Grèce : privatisations, baisses des salaires et des pensions, coupes dans le social, la santé et l’éducation, etc. Des mesures qui ont eu des conséquences dramatiques, faisant exploser la pauvreté (35% de la population), les suicides, le chômage, les maladies et…la dette, alors qu’elles étaient censé la réduire. Les grandes gagnantes de ces mesures sont les banques françaises et allemandes, qui ont « prêté » de l’argent à la Grèce et jouissent des intérêts très rentables de ces placements, appelés abusivement « aides » par les néolibéraux.
Toutes les mesures antisociales adoptées en Allemagne inspirent les dirigeants européens, qui s’empressent de faire de même pour paraitre « bon élève » aux yeux de l’Allemagne et de la Commission Européenne.
En 2007, le gouvernement d’Angela Merkel augmenta de trois points la TVA et porta l’âge de la retraite de 65 à 67 ans. Matraquant généreusement les consommateurs allemands, les commerces de proximité, les classes populaires et les seniors. Les citoyens français ou belges reconnaitront sans mal ce type de mesure appliquée par mimétisme par leurs dirigeants politiques.
 
On assiste au final à une étonnante course à la régression sociale. Un jeu macabre dans lequel chaque pays joue à celui qui tirera le plus bas possible les salaires, les acquis sociaux et les dépenses publiques vitales, toujours au nom des intouchables : compétitivité et croissance. Mais qui gagne vraiment à ce petit jeu ? Certainement pas les salariés, ni les consommateurs, ni les commerçants, ni les précaires, ni les seniors, ni même la collectivité.
ce sont les dirigeants des grandes entreprises, les banques, les actionnaires de multinationales et les personnes les plus riches qui en profitent.
Jamais depuis la réunification allemande l’écart de revenu entre salariés et PDG n’a été aussi important. Jamais le nombre de millionnaires et milliardaires n’a été aussi grand. Jamais la finance n’a autant vampirisé la richesse produite par les salariés.
La fin de l'europe de Yalta a été menée là où les multinationales l’ont souhaité . Avec la chute du mur de Berlin , un crépuscule de l’Occident a commencé. A l’époque de l’Union soviétique, les dirigeants des pays occidentaux tâchaient de démontrer à ceux qui étaient de l’autre côté du rideau de fer que régnait une vraie démocratie dans leur pays. Avec la chute de l’URSS, ils n’avaient plus rien à prouver à personne. L’économie de marché s'impose en une pensée unique néo-libérale. La mondialisation n’est pas un concept sérieux. "Nous l’avons inventé pour faire accepter notre volonté d’exploiter les pays placés dans notre zone d’influence" a dit l’économiste américain J.K. Galbraith. Le prix Nobel d'Economie,“The Nobel Factor” créé il y a près d’un demi-siècle a été une machine de guerre visant à légitimer le tournant néolibéral des années 70 et 80,pour faciliter le remplacement du modèle social patiemment construit dans l'état des nations en europe,par celui de l’économie de marché débridée . Ce virage, porté par Margaret Thatcher et Ronald Reagan,soutenu en europe de l'Ouest par les dirigeants de l'époque , s’est appuyé sur une école de pensée : l’école de Chicago. Le pape de ce courant de pensée était l’économiste monétariste Milton Friedman (Nobel 1976). Ces économistes étaient convaincus que dans l’économie, l’Etat était le problème, jamais la solution.
Réunification de l'Allemagne: triomphe de la démocratie ou véritable Anschluss?

L'écrivain allemand Schneider a écrit un livre intitulé "Révolution avortée". Il dénonce les infractions des procédures électorales et l'ingérence directe du gouvernement de la RFA dans le déroulement du vote. Et les cas sont nombreux. L'URSS s'effondrait à l'époque et il était inutile de se gêner pour violer même ses propres règles. Tous les coups sont permis quand il s'agit du triomphe des "valeurs européennes".

http://09novembre1989lejourdapres-net.over-blog.com/2018/06/reunification-de-l-allemagne-triomphe-de-la-democratie-ou-veritable-anschluss.html

 

La France vainqueur de la guerre froide?.

L’aspect le plus ironique de l’histoire, c’est qu’en 1989 ,on nous a en europe, certifié qu'avec la chute de l'URSS, du rideau de fer,qu'avec le "triomphe" du libéralisme,la menace du totalitarisme était définitivement écartée... 

Il ne faut pas, sans examen critique, adhérer à la propagande de son propre camp.(La propagande de la bien-pensance,celles de cette période ,et d'aujourd'hui sont les mêmes.)

Celle-ci étant masquée, drapée de sentiments vertueux et vouant l’autre aux gémonies. 

http://09novembre1989lejourdapres-net.over-blog.com/2018/06/la-france-vainqueur-de-la-guerre-froide.html

 

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